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L’ INDUSTRIE DE LA BD épisode 2

 Nombre de personnes me demandent de liker des librairies de BD. Je le ferais volontiers, si ils vendaient mes albums , mais ceux-ci préfèrent continuer avec le système moribond de reprise des invendus ( on vous donne en retour des nouveaux titres sans aucun coût ) .


Ce système a été mis en place en 1957 pour forcer la vente de romans pocket et palier à la perte de gain sur la vente de livres plus luxueux pour les libraires. 
Il a  été étendu aux albums BD ( sans aucune raison puisque ce ne sont pas des pockets ) et n’est pas bon, voir catastrophique pour la création et l’ édition :

1/ Il transforme le libraire en débaladeur/remballeur de cartons qui commandent sur catalogue sans même pouvoir vraiment apprécier et mettre en valeur les bons albums/romans .

2/ Il force les auteurs à produire vite ( et mal ) dans l’espoir de vivre des 10 pour cent bruts (et encore parfois beaucoup moins) qu'ils touchent, une fois par an, sur chaque album vendu. Il les obligent à courir le contrat auprès d’éditeurs qui souvent ne font plus que des avances sur droit ressemblant à l’aumône, alors qu’elle devrait permettre de vivre le temps de la création de l’oeuvre… parce que les retours des invendus sont déduits ! Il faut savoir que seul 10 pour cent des auteurs vivent correctement avec ce système : 50 % vivent à peine avec le SMIC et 40% sont sous le seuil de pauvreté.

3/ Il pousse les éditeurs à payer le moins possible les auteurs avec une sélection de qualité peut rigoureuse, afin d’avoir toujours un album en tête de gondole pour lutter contre la concurrence ( plus de 10 000 maisons d’éditions rien que pour la France ! ) et à fonctionner avec le système évoqué plus haut des retours d’invendus. Et ce système de surproduction (tant dans la variété que la quantité des titres)  ne peut pas être absorbé par un lectorat au budget qui est resté le même (voir pire dans nos époque de crise).

4/ Ce système fait surtout les choux gras des réseaux de distribution ( qui transportent les livres, aller et retour) et les factures aux éditeurs ... c’est d’ailleurs pour cela que certains gros éditeurs on acquis des distributeurs… afin de pouvoir s'auto-facturer ces frais. Et est ultra polluant pour la planète, car nombre d’albums sont produits dans des pays comme la bulgarie et ne profitent pas à l’industrie française…

lorsque j’ai commencé dans le métier, il y avait environ 800 albums produits par an. Aujourd'hui nous nous sommes à environ 3000 ! Gamin, je courais les librairies pour trouver tel ou tel titre on peut pratiquement tout trouver et commander auprès de n’importe quel libraire.

Donc vous l’avez compris, je ne veux plus cautionner ce qui pour moi est devenu une industrie, loin de l’esprit  de création auquel je suis attaché et si vous voulez que je like un libraire, dites-lui que je n’ai jamais d’invendus et qu’il peut acheter mes albums sans risque ;)

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